Pour réponse, je te renvoie au message de Jac:
idler-drive.com/index.php/forum/les-plat...asic?start=108#16009
- Je suis parfaitement en accord avec ce qu'il écrit, sauf, en partie, au sujet du type de moteur.
Je pense en effet que le choix du moteur induction, lorsqu'il fait l'objet d'un réel choix, et non pas utilisé par défaut, se défends.
Ex: 301/401, les Thorens à galet dont la conception nécéssite un induction car il y a avant tout la volonté d'utiliser le frein magnétique pour proposer un asservissement..
Les Lencos utilisent aussi un induction, et je pense que la motivation de ce choix est différente (si on me demande mon avis, je le donnerai).
- Il faut établir ce que l'on appelle un plateau lourd.
Je dirai:
1,5 kg/2kg mi-lourd
2,5kg/3,5 kg lourd.
- il faut ensuite faire la différence quand l'utilisation d'un plateau lourd est justifiée, et quand cela devient du marketing ("en avoir une grosse").
- le plateau lourd, à la base est un artifice, un paliatif.
Le but du plateau lourd est de créer de l'inertie.
Cette inertie stabilise la rotation.
Pourquoi a-t-on besoin de cette inertie (cet artifice) ?
Car le moteur n'est pas capable à lui seul de créer cette stabilité (le wow/flutter).
- Le revers de la médaille, c'est que pour amener le plateau lourd à sa vitesse de rotation, il faut un moteur avec beaucoup de couple et un gros palier pour le soutenir.
C'est à ce moment que l'on ajuste le poids du plateau à la fois suivant le type d'entrainement et la destination de la platine.
- Avec l'avancée technologique, les constructeurs ont créés des moteurs plus performants, plus stables.
A ce stade le plateau lourd n'était plus une nécéssité pragmatique.
Un plateau semi lourd donnait le même résultat.
A ce stade, avec ce type de moteur, le plateau lourd est un argument marketing, rien de plus.
- Puisque le sujet est une direct drive.
Un moteur direct drive tourne lentement (vitesse de lecture), est coupleux, et très stable.
L'utilisation du plateau lourd n'apporte rien.
Au contraire, on préferera logiquement l'alléger (jusqu'à un certain point) pour amener le plateau à la vitesse lecture le plus rapidement possible.
Exemple: utilisation DJ.
# Je vais parler de Garrard, non pas pour parler de Garrard, mais car l'exemple est parlant.
* les 301/401 ont un moteur induction avec Eddy brake, le plateau fait 2,8 kg.
* Garrard a utilisé l'induction sur de nombreux modèles, puis le synchrone,et ce dans toutes les gammes.
* A l'aube des années 70, Garrard a développé le Synchro Lab.
Ce type de moteur (qui démarre comme un induction et ensuite se synchronise sur la fréquence) a été une petite révolution à l'époque dans le monde de la HiFi.
De nombreux constructeurs l'ont utilisé sous patente, par exemple: Dual, Elac, Matsushita, BSR ...
Les ingénieurs de Garrard ont déterminé que suite aux caractéristiques de ce moteur (cad sa stabilité), le poids idéal du plateau était de 1,5/1,8kg.
C'est pourquoi, à partir du moteur Synchro Lab, aucune platine à galet Garrard n'aura plus jamais un plateau lourd, uniquement des plateaux léger (comme auparavent) pour l'entrée de gamme et des plateaux semi lourds pour les modèles HiFi/HDG.
J'ai bien écris platines à galet, car il faut aussi prendre en compte l'entrainement dans son sens large, cad moteur et type d'entrainement.
Exemple:
La garrard zero 100, à galet, moteur synchro lab, a un plateau mi lourd (1,6 kg de mémoire), alors que la zero 100 sb, même moteur, même platine, mais entrainement à courroie a un plateau plus lourd (2,5 kg de mémoire).
Pourquoi ?
Tout simplement car la courroie est un type d'entrai'ement qui découple le moteur du plateau, contrairement au galet et au DD.
Cela explique son silence de fonctionnement, mais implique du fait de sa matière une souplesse produisant une instabilité (wow/flutter).
Le surplus de poids du plateau, créant une inertie rattrape cette instabilté.
L'instabilité ne vient pas du moteur, mais du type d'entrainement, ici aussi, le poids est un artifice (paliatif).
* le poids n'est pas l'ennemi du buiziness si tu vends cher ou si tu fais des économies d'échelle en acceptant une moindre qualité (à ce moment de la discussion, si vous me le demander je peux développer).
* les plateaux lourds sont (très) rarement usinés.
Ils sont coulés sous pression et rectifiés.
Ce n'est pas la matière première qui coute, c'est le niveau de soin mis pour son équilibrage, et surtout l'usinage d'un palier dimenssioné en conséquence du poids de plateau.
* En résumé, on ne juge pas la qualité d'une platine au poids de son plateau.
On ne peut pas supposer qu'une platine avec un plateau de 6kg est meilleure qu'une platine avec un plateau de 1,5 kg sur ce simple critère de poids.
Il faut regarder comment est utilisé le poids, car ce poids s'il a des avantages, oblige en contre partie, à une rigueur poussées dans l'execùtion des autres pièces de la platine, et dans leur mise en oeuvre.